Rendez-vous consulaire de l’entreprise/Faman Touré: «Nous attendons 300 entreprises pour cette première édition»
Rendez-vous consulaire de l’entreprise/Faman Touré: «Nous attendons 300 entreprises pour cette première édition»
La Chambre de commerce et d’industrie organise le 30
janvier, à l’hôtel Pullman, au Plateau, la première édition du
Rendez-vous consulaire de l’entreprise qui sera animée par les ministres
Félix Anoblé et Moussa Sanogo, en présence d’au moins 300 entreprises.
Le gouvernement a pris plusieurs mesures ces
dernières années en vue de favoriser le développement et
l’épanouissement des Pme et des Pmi. Comment appréciez-vous cet
engagement de l’Etat vis-à-vis de ces entreprises qui doivent jouer un
rôle central dans la réalisation du Pnd 2016-2020 ?
Nous saluons la place prépondérante
accordée par le gouvernement au secteur privé en général et aux Pme en
particulier dans les plans et programmes de développement de la Côte
d’Ivoire. Cette volonté est suivie de mesures concrètes prescrites dans
le plan phœnix. Aussi, le retour à la planification stratégique depuis
2012 donne une visibilité en ce qui concerne les choix stratégiques du
gouvernement qui permettent au secteur privé de se positionner sur les
opportunités offertes. Les actions du gouvernement ont largement
contribué à développer un tissu de Pme appréciable comparé aux autres
pays de la sous-région. Au sortir de la crise post-électorale de 2011,
la plupart des Pme étaient sinistrées. Mais aujourd’hui, il existe des
entreprises ivoiriennes qui obtiennent des marchés dans la sous-région
soit directement, soit en sous-traitance. Il y a, cependant, des
dispositions à prendre pour pérenniser cette dynamique. C’est de cela
aussi que nous parlerons pendant l’événement que nous organisons le 30
janvier.
Mais avant expliquez-nous le rôle que joue spécifiquement la Chambre de commerce et d’industrie dans la promotion des Pme ?
La
chambre offre des services d’appui direct aux Pme à travers : la mise à
disposition d’informations économiques ; l’accompagnement dans les
foires et salons ; l’appui à la recherche de financement ; la formation
des cadres et dirigeants des entreprises ainsi que leur personnel sur
des sujets divers et variés ; l’appui aux formalités administratives et
la sensibilisation aux questions d’intérêt pour l’entreprise. La Cci-Ci
est également une institution qui sert de courroie de transmission entre
l’Etat et le secteur privé. A ce titre, elle représente les Pme auprès
de l’Etat à qui elle remonte leurs préoccupations.
Pouvez-vous
nous expliquer ce nouveau concept que vous lancez, à savoir
‘’Rendez-vous consulaire de l’entreprise’’ qui se tient ce 30 janvier ?
‘’Le
rendez-vous consulaire de l’entreprise’’ est une plateforme offerte au
gouvernement afin de lui permettre de faire le bilan des mesures en
faveur des Pme d’une part, et permettre au secteur privé de faire des
propositions d’amélioration du dispositif gouvernemental d’appui aux
entreprises, d’autre part. C’est donc une plateforme de dialogue
interactif entre les pouvoirs publics et les entreprises qui contribuera
à réduire le déficit d’information sur les importantes mesures prises
par le gouvernement en vue d’appuyer le développement des Pme
constituant près de 90% du tissu économique national. Cette première
édition sera animée par le ministre de la Promotion des Pme, Félix
Anoblé et celui auprès du Premier ministre chargé du Budget et du
Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.
Vous venez de l’évoquer, il y a encore un gros déficit d’informations à l’endroit des Pme. Comment comptez-vous le combler ?
Le
déficit d’informations aux Pme peut être résolu par la multiplication
de rencontres directes telles que celle que nous organisons aujourd’hui.
Mais la solution idoine demeure la promotion de l’intelligence
économique qui apparaît aujourd’hui comme un instrument incontournable
pour les entreprises, les gouvernants et les organisations
internationales. L’intelligence économique est l'ensemble des activités
coordonnées de collecte, de traitement et de diffusion d'informations
utiles aux acteurs économiques, en vue de leur exploitation.
Combien d’entreprises sont attendues pour cette première édition du ‘’Rendez-vous consulaire de l’entreprise’’ ?
Nous
attendons environ 300 entreprises pour cette première édition. Les
prochaines éditions auront certainement une dimension plus large avec
500 voire 1000 entreprises parce que nous voulons donner l’occasion à un
plus grand nombre d’entreprises d’échanger directement avec les
autorités publiques, dont les intérêts croisent ceux des entreprises.
La
performance des entreprises passe également par un accès facile au
financement. Or, cela reste encore un problème malgré toutes les actions
et initiatives du gouvernement. Quels sont selon vous les leviers à
actionner afin de régler ce problème ?
Au niveau de la
Chambre de commerce et d’industrie, nous avons un service en charge de
l’appui à la recherche de financement. Ce service aide les entreprises à
élaborer les plans d’affaires ; à structurer le modèle d’affaires ; à
rencontrer les fonds d’investissement et les fonds de garantie ; à faire
leur diagnostic financier. En plus de nos partenariats avec les
institutions financières et les fonds de garantie, nous mettons un
accent sur les formes alternatives de financement que sont, entre
autres, le capital-risque et le crowdfunding. La Cci-Ci a également un
programme dit « champion » avec la Banque africaine de développement
(Bad) qui consiste à amener les entreprises à la notation financière et
managériale dans le but d’accroître leur crédit auprès des banques. La
mise en place de fonds de garantie est également une solution qui est
efficace sous certaines conditions. Mais au-delà de tout, il faut
travailler à aider les entreprises à se structurer, à avoir une bonne
gouvernance interne de sorte à mériter la confiance des banques. Nous
pensons que cela est plus efficace que toute autre solution.
fratmat.info
1580202162
fratmat.info
Voir +