Promotion du pastoralisme : Le gouvernement sollicite l’appui de l’Union Européenne
Le projet régional de dialogue et d’investissement pour le
pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de
l’Afrique de l’Ouest (Predip) a tenu sa deuxième réunion, le mardi 21
janvier, à Abidjan.
Le pastoralisme et la
transhumance transfrontalière au Sahel et dans les pays côtiers de
l’Afrique de l’Ouest sont au centre d’un atelier de trois jours qui se
tient depuis le 21 janvier, à Abidjan, précisément, à l’hôtel La Rose blanche, au plateau Dokui.
Initié
par le projet régional de dialogue et d’investissement pour le
pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de
l’Afrique de l’Ouest (Predip), cette réunion, la deuxième du genre, a
pour objectif de faire le point sur l’état de mise en œuvre des
recommandations de la feuille de route, de la dernière réunion du Comité
technique dudit projet tenue à Cotonou (Bénin) du 3 au 5 septembre
2019. Mais aussi, de faire le bilan de la mise en œuvre du Programme de
Travail et Budget Annuel (PTBA) de l’année 2019 ; d’examiner et
approuver les projets de l’année 2020 des Composantes ; d’examiner et
valider la stratégie de communication et de discuter des besoins en
appui, à apporter. La rencontre enregistre une trentaine de participants
issus de divers pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union
européenne et de plusieurs autres institutions et Ong internationales
(CILSS
; Care ; Acting for Life ; UEMOA ; CEDEAO etc). La cérémonie
d’ouverture de cette réunion a été présidée par Méité Zoumana, directeur
de cabinet du ministre des ressources animales et halieutiques. Il a à
l’occasion, lancé un appel à l’intention des institutions
internationales, en particulier l’Union européenne, à l’effet de
développer et soutenir le pastoralisme et la transhumance au Sahel et
dans les Etats côtiers. En particulier, en Côte d’Ivoire. «
L’agriculture et l’élevage contribuent tous deux, au développement de
nos Etats. L’enjeu du pastoralisme, c’est la recherche de nourriture et
de pâturage. Pour ce faire, il faut garantir les couloirs, avec à la
sortie, la nourriture. Si les animaux qui viennent du Sahel trouvent de
la nourriture sur place, cela va contribuer à réduire les conflits entre
agriculteurs et éleveurs. Nous demandons à l’Union européenne de
soutenir nos Etats ; Notamment ? en termes de renforcement des capacités
techniques. Cette question préoccupe au plus haut niveau, les autorités
ivoiriennes », a-t-il lancé. Ajoutant que la question foncière
constitue aujourd’hui, un obstacle majeur au pastoralisme en Côte
d’Ivoire. Le représentant de l’Union européenne, Stephane Brossard a
souligné que le pastoralisme et la mobilité transfrontalière contribuent
à la stabilité et au fonctionnement socio-économique de beaucoup de
régions. « C’est le sens de l’engagement de l’Union européenne à
soutenir ce programme », a-t-il indiqué. Pour lui, la croissance
démographique, ne devrait pas représenter un obstacle, au pastoralisme
mais plutôt une opportunité puisqu’elle développe des marchés. « Il faut
réussir à juguler les impacts environnementaux. Il faut aussi assurer
l’entretien des infrastructures. Et cela demande l’implication des
autorités », a-t-il insisté. Financé par de l’Union européenne le
Prédip, a pour but, selon Philippe Zoungrana représentant le secrétaire
exécutif du Cilss de trouver des solutions durables aux contraintes que
rencontre le pastoralisme, le Predip est financé par l’Union européenne.
Prévu pour une durée de 60 mois, ce projet a pour objectif de renforcer
la contribution du pastoralisme et de la transhumance transfrontalière à
la sécurité alimentaire et nutritionnelle, au développement
socioéconomique équitable et à l’intégration régionale en Afrique de
l’Ouest. Il couvre 5 pays côtiers (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria,
Togo) et 3 pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger).
fratmat.info