« Jeunesse islamique face au défi de l’entrepreneuriat », c’est le
thème de la conférence animée à cet effet, par Mohamed Lamine Bakayoko,
enseignant à l’Inp-Hb de Yamoussoukro et entrepreneur. Il a d’emblée
exhorté la jeunesse musulmane à s’orienter vers l’auto-emploi et surtout
à se former. Pour lui, la fonction publique ne peut pas employer tous
les Ivoiriens. De plus, avec l’informatique et la robotisation, le
nombre d’emplois aussi bien dans le public que dans le privé est réduit.
Le
conférencier a de façon succincte, expliqué le processus de création de
microfiance aux jeunes musulmans venus l’écouter. A l’en croire, il ne
suffit pas d’avoir de l’argent pour entreprendre mais il faut avoir une
idée précise de ce que l’on veut faire. Cette idée peut être une
expérience antérieure, une reprise d’affaire ou elle peut également
naître de la passion. Ensuite il faut élaborer son projet en faisant le
choix d’un modèle économique. Mais surtout faire une bonne étude de
marché, ce qui permet à l’entrepreneur de savoir comment le produit va
se comporter sur le terrain. Enfin il faut procéder à la constitution et
au lancement du projet en tenant compte par exemple du moment, avoir un
local et les hommes qu’il faut.
« L’entrepreneur doit être
résiliant, s’inscrire dans la durée, accepter de se former et se faire
encadrer », a conseillé Mohamed Lamine Bakayoko, expliquant qu’il faut
être honnête. En ce qui concerne les secteurs d’activité, il recommande
l’industrie à travers la production et la transformation. Car dit-il, la
Côte d’ivoire égorge beaucoup de matières premières pour alimenter le
secteur industriel.
Mais avant, le président du comité de gestion
de la mosquée Al Moubarack a donné les raisons de cette tribune
d’échange. « Initiant cette tribune, il est question pour nous d’amener
nos jeunes frères et sœurs à la prise de conscience, de leur faire
comprendre que tout est possible à celui qui croît en Allah et fait
preuve d’abnégation au travail », a expliqué Cissé Amed. Selon lui,
l’objectif est de contribuer également à l’émergence des leaders de
demain, capables de rehausser l’image de la religion musulmane.
Franck YEO
Franck.yeo@fratmat.info